Une alternative au glyphosate : des bioherbicides

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bioherbicides
Bonne nouvelle pour la planète : une équipe de chercheurs de Gembloux Agro-Bio Tech de l’Université de Liège a développé des bioherbicides à base d’huiles essentielles, qui constitue une alternative naturelle aux produits phytosanitaires chimiques, dont le très controversé glyphosate. 

Même s'il faudra sans doute attendre 2023 pour leur mise en vente, c'est une avancée de taille pour l'agriculture et la protection de l'environnement.
 
Trois huiles essentielles ont été retenues et testées dans les champs, sur plusieurs cultures.
Et ça marche : les « mauvaises herbes » ne leur résistent pas. Elles meurent 16 heures après l'application du produit.

À la différence du glyphosate, qui est un herbicide total, il est ainsi possible, grâce aux huiles essentielles, de mettre au point des herbicides dits spécifiques qui ne s'attaquent qu'à des espèces de plantes bien précises.
 
Cette découverte ouvre donc de nouvelles perspectives pour le monde agricole mais aussi pour les particuliers pour éliminer les mauvaises herbes dans les graviers, les allées ou encore les gazons.
 
Du côté des agriculteurs, on se montre plutôt enthousiaste face à cette innovation.
 
Les recherches en laboratoire ont commencé il y a plus de 10 ans, bien avant que n'éclatent les controverses autour du glyphosate. 

Avant d'être commercialisés, les bioherbicides à base d'huiles essentielles doivent d'abord faire l'objet d'une homologation au niveau européen en passant les tests de toxicité (ne pas être nuire à l'homme) et d'écotoxicité (ne pas nuire à l'environnement), ce qui ne devrait pas poser problème. 
 
L'équipe de Gembloux Agro-Bio Tech a d'ores et déjà bénéficié d'une subvention de la Région wallonne pour créer une activité économique sur la base de ces découvertes. Une spin-off devrait être créée d'ici la fin de l'année.