La transformation numérique des entreprises accélérée par la crise sanitaire

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Dans le cadre de la préparation du baromètre de maturité numérique 2020 des entreprises wallonnes, l'Agence du Numérique (AdN) a interrogé près de 3000 entreprises wallonnes. Cette enquête s'est clôturée au moment où la crise sanitaire démarrait. Même si les entreprises wallonnes ont été confrontées au confinement généralisé, 60% d'entre elles ont maintenu leurs activités, au moins partiellement.

Pour rappel, les baromètres de maturité numérique de l'AdN couvre de manière statistique l'ensemble des 270.000 entreprises wallonnes, en ce compris les indépendants.

Les premiers éléments de l'enquête confirment l'importance du numérique dans le maintien de ces activités, voire dans leur développement ou la réorganisation de l'entreprise.

Mesurer spécifiquement l'impact de la crise sanitaire

L'AdN a décidé de réaliser une seconde série d'observations au mois de juin en recontactant les entreprises ayant participé à la première enquête 

Les premières informations générales sont les suivantes :


•    40% ont dû cesser leurs activités.
•    29% ont poursuivi des activités réduites ou fortement réduits.
•    26% ont poursuivi des activité normales ou faiblement réduites.
•    5% ont vu leurs activités augmenter.


Les secteurs les plus touchés par la fermeture sont :
•    l'horeca (88%),
•    les garages (74%).


A l'inverse, les secteurs au sein desquels on trouve le plus d'entreprises ayant augmenté leurs activités sont :
•    la distribution (10%),
•    l'agriculture (8%).

Pour les entreprises ayant poursuivi une activité, la nature des productions ou des services a souvent été modifiée :
•    par l'arrêt de certaines productions (14%),
•    par l'introduction de produits nouveaux (3%),
•    par la mise en place de services nouveaux ou significativement modifiés (8%).

Les modalités de travail ont souvent été modifiées :
•    17% ont introduit ou renforcé le télétravail (40% dans les entreprises employant 10 personnes ou plus),
•    14% ont adapté les horaires (20% dans les 10+),
•    7% ont restructuré leurs équipes de travail (15% dans les 10+),
•    26% ont utilisé de façon systématique les outils de collaboration en ligne (Teams, Zoom, Skype, ...), tandis que 12% l'on fait de manière occasionnelle (respectivement 40% et 17% dans les 10+).

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Le confinement a évidemment accéléré le recours à l'e-commerce, principalement dans le secteur de l'Horeca (46%). De même, les modalités de livraison ont été modifiées par 4% des entreprises ouvertes, notamment dans la distribution, l'industrie, le commerce ou le numérique. Enfin, de nouveaux moyens de paiement ont été adoptés par 3% des entreprises actives, particulièrement dans les secteurs de la culture et des médias, et des transports.

La maturité numérique, clé de la réussite

Concernant les facteurs les plus déterminants pour permettre à l'entreprise d'adapter ses activités à la crise, on observe ceci.

•    une connectivité performante pour les télé-travailleurs (19% des entreprises),
•    la digitalisation préalable des processus (12%),
•    la présence d'une vitrine Web (12%).

20% des entreprises restées en activité estiment avoir introduit des innovations au niveau de leurs produits ou services, tandis que 26% considèrent que la crise leur aura permis une meilleure utilisation des outils numériques par le personnel.

Parmi les 40% d'entreprises fermées, les dirigeants considèrent également que cette crise les a amenés à davantage s'informer ou à se former en matière de numérique. D'aucuns considèrent qu'une présence accrue du numérique aurait peut-être (7%) , voire certainement (2%),  permis de conserver un certain volume d'activité pendant la crise.

Une connectivité plus performante et plus accessible

Pour affronter et surmonter cette crise, de nombreuses entreprises en appellent à différentes aides, notamment en matière de connectivité.

Les entreprises attendent particulièrement :
•    une réduction des coûts des connectivités fixes et mobiles (22% de toutes les entreprises),
•    un accès plus large à une connectivité fixe (13%) ou mobile (8%) à très haut débit.

Malgré les difficultés, l'optimisme reste le plus souvent de mise

Pour terminer ce complément d'enquête, l'AdN a aussi demandé quel pronostic font les entrepreneurs quant à la santé de leur entreprise à moyen terme, que celle-ci ait dû fermer ou non pendant la crise. Il est rassurant de constater que l'optimisme domine largement même si 12% se disent "plutôt pessimistes" et 4% sont même "très pessimistes".

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