Gouvernement de Wallonie du 20 avril 2023

 

La sécheresse de 2022 reconnue comme calamité agricole pour les prairies

Sur proposition du Ministre de l’Agriculture Willy BORSUS, le Gouvernement de Wallonie a reconnu la période de sécheresse de 2022 comme calamité agricole. Le budget mobilisé est de 27.600.000€ et sera confirmé la semaine prochaine dans le cadre du conclave budgétaire.

 

Du 1er juillet au 31 août 2022, notre pays a connu une période de sécheresse sévère. Un nombre important d’agriculteurs, sur l’ensemble du territoire de la Wallonie, ont subi, de ce fait, des répercussions sur leurs récoltes.

 

Face à l’ampleur des dégâts, le Gouvernement reconnait aujourd’hui la calamité agricole.

 

L'IRM a reconnu le caractère exceptionnel de la sécheresse pour toute la Wallonie.

 

Au total, 254 Villes et Communes ont introduit une demande de reconnaissance auprès SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement.

 

Pour rappel, pour être reconnu comme calamité agricole, un phénomène naturel exceptionnel doit satisfaire simultanément aux conditions suivantes :

  1. Le phénomène appartient à la liste établie (dans le cas présent, la sécheresse) ;
  2. Le montant total des dégâts agricoles par calamité agricole est supérieur à 1.500.000 € ;
  3. Le montant moyen des dégâts agricoles par bénéficiaire est supérieur à 7.500 €.

 

Le Gouvernement de Wallonie a donc décidé aujourd’hui de reconnaître la sécheresse pour la période allant du 1erjuillet au 31 août 2022 et d’en délimiter son étendue géographique et d’en définir les modalités d’indemnisation. Les prairies permanentes et temporaires (codes 610, 62 et 623) sont concernées par cette reconnaissance.

 

Les données transmises par les communes ont permis de réaliser une synthèse de l'importance des dégâts au niveau de la Wallonie. D’après ces données près de 7.000 agriculteurs ont été touchés.

 

Pour le Ministre Willy Borsus : « Il est important de reconnaitre ces périodes de sécheresse qui ont de grands impacts sur nos exploitations et donc sur le revenu agricole déjà trop bas. Les prairies ont été les plus touchées par cet épisode de sécheresse : en effet, près de 79% (280.345 hectares) de toutes les prairies déclarées (354.496 hectares) ont subi au moins 44% de pertes de rendement. C’est pourquoi une indemnisation brute de 222€ par hectare a été fixée pour ces superficies (comme en 2018 et 2020). »

 

L’encodage des demandes par les agriculteurs se fera via l’application « Dégâts agricoles » dans Pac-on-Web qui sera ouverte le 8 mai et ce jusqu’au 30 juin 2023. Cette démarche, déjà utilisée pour la sécheresse 2020, permet en effet de réduire le temps de traitement des dossiers par l’administration et donc aux paiements d’arriver plus rapidement dans les fermes. 

 

Des vidéos explicatives pour préparer et aider au mieux pour l’opération d’encodage sont disponibles sur le portail de l’Agriculture (https://agriculture.wallonie.be/home/aides/crises-et-calamites/calamites-agricoles1/videos-explicatives.html). La demande doit être accompagnée des procès-verbaux de constat des dégâts ainsi que du contrat d’assurance, si l’agriculteur en a contracté une. De plus, les agriculteurs peuvent, s’ils le souhaitent, solliciter une aide auprès des services extérieurs du SPW ARNE pour introduire leur dossier.

Soutien de l’ASBL « Tous à Pied » pour la promotion de la marche

Le Gouvernement de Wallonie a marqué son accord pour l’octroi d’une subvention de 307.385euros à l’ASBL « Tous à pied » pour 2023. Ce budget, indexé de 6,5 %, permettra de soutenir son travail de promotion et de développement de l’usage de la marche quotidienne et de loisirs, la valorisation des chemins et sentiers publics dans leur environnement naturel ainsi que l’amélioration de la sécurité routière des piétons en Wallonie.

 

Pour rappel, augmenter la part modale de la marche de 3 à 5%, c’est un des objectifs de la Wallonie dans sa vision FAST 2030 et dans sa Stratégie Régionale de Mobilité.

Choisir de marcher est non seulement bon pour la santé, mais participe également à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour le secteur du transport en Wallonie.

 

Sur proposition des Ministres de la Mobilité, Philippe Henry, de l’Environnement, Céline Tellier et de la Sécurité Routière, Valérie De Bue, une nouvelle convention-cadre de 4 ans avait vu le jour entre cette asbl et la Région wallonne en juillet 2021. Les aides régionales liées aux compétences des trois ministres avaient alors été groupées en une subvention annuelle unique.

 

Cette subvention aide « Tous à pied » à mettre en place des actions visant à atteindre les 3 objectifs généraux suivants :

  • Assurer l’ancrage des déplacements à pied dans nos réflexes de mobilité et de loisir (à hauteur de151.013,00 €) ;
  • Travailler à l’éducation relative à l’environnement via la découverte de son environnement (à hauteur de122.230,00 €) ;
  • Former les enfants aux déplacements piétons en mettant l’accent sur leur sécurité routière (à hauteur de 34.337€).

 

Philippe Henry, Ministre de la Mobilité et des Infrastructures : « La marche est un moyen de déplacement à encourager sur les courtes distances pour nos trajets de proximité, qu’ils soient utilitaires ou de loisirs.  Il faut accorder plus de place aux piétons dans l’espace public, et c’est d’ailleurs un engagement fort du Gouvernement dans sa Déclaration de Politique Régionale afin et de renforcer les modes de déplacement actifs afin d’opérer plus largement un transfert modal. Développer une véritable politique piétonne dans une région, c’est l’œuvre de plusieurs acteurs dont le travail est indispensable et je salue une fois l’ asbl « Tous à pied » qui contribue à un changement de nos comportements individuels et collectifs. »

 

Céline Tellier, Ministre de la Nature : « La marche en nature est une source indéniable de bien-être. Les sentiers et chemins publics offrent de nombreuses occasions de s’évader dans un environnement riche en biodiversité, qu’il est important de protéger et de respecter. Je ne peux que remercier l’ asbl Tous à pied, qui œuvre à la préservation des petites voiries publiques et de ses intérêts écologiques, tout en sensibilisant le grand public aux enjeux de la protection de la faune et le flore. »

 

Valérie De Bue, Ministre de la Sécurité routière : « L’éducation à la sécurité routière dès le plus jeune âge, à travers des partenariats avec les écoles, est un élément clé pour améliorer la sécurité des enfants lors de leurs déplacements sur la voie publique.   C’est sur cette base qu’un soutien est accordé à l’ASBL « Tous à Pied » dans le souci d’assurer l’apprentissage des déplacements piétons sécurisés aux enfants, compte tenu de leur vulnérabilité. L’ASBL apporte également des conseils et guide les communes dans la mise en place d’un Pedibus, offrant ainsi un accompagnement des enfants, à pied, sur le chemin de l’école. »

 

L’asbl « Tous à pied » organise des actions en vue de valoriser le travail des communes qui agissent de manière efficace pour valoriser la marche, dont :

Le label Commune pédestre »

Le prix de la « Basket d’Or »

 

L’asbl a également développé les « éTAPlocales ». Les citoyens peuvent devenir membres d’une éTAPlocales et contribuer ainsi à l’amélioration des conditions de déplacement des piétons dans leur commune. Les bénévoles de ces éTAPlocales pourront bientôt bénéficier d’un cycle de formations dédié.

Davantage de « référents démence » dans les maisons de repos

Face au vieillissement de la population et à l’entrée de plus en plus tardive des personnes au sein des maisons de repos et de soins, les besoins quotidiens de soins, d’aide et d’accompagnement évoluent également.

 

Au regard de ces constats et pour répondre à la demande du secteur des établissements pour aînés, le Gouvernement de Wallonie, sur proposition de la Vice-Présidente, Ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, vient de marquer son accord pour augmenter le nombre de « référents démence » dans les maisons de repos et de soins.

 

Concrètement, il sera désormais possible de financer plus facilement l’emploi d’une personne « référente démence », c’est-à-dire le ou les membres du personnel qui suivent, accompagnent les familles, les résidents concernés et le personnel des établissements face à ces maladies dégénératives :

  • La possibilité d’accès au financement d’un mi-temps se situera désormais à 20 résidents présentant des troubles cognitifs modérés à sévères et non plus à 25 patients.
  • L’établissement pourra également prétendre au financement d’un temps plein si celui-ci compte plus de 36 résidents présentant des troubles cognitifs modérés à sévères, ce qui n’était pas le cas auparavant.

 

Grâce à cette mesure, on pourra donc compter davantage de « référents démences » supplémentaires dans les établissements pour aînés de Wallonie.

 

Ces référents sont majoritairement du personnel de soin, tels que des kinésithérapeutes, infirmiers, des ergothérapeutes ou encore des logopèdes qui ont suivi une formation spécifique pour aider et accompagner les personnes et leur entourage face à cette maladie.

 

« Comme de nombreuses régions et pays, la Wallonie est actuellement confrontée au vieillissement de sa population. Nous nous adaptons et prenons dès lors un maximum de mesures dans les maisons de repos mais également à domicile pour veiller au bien-être des aînés » souligne Christie Morreale.

 

Un nouveau montant structurel de 5,7 millions d’euros a été dégagé pour renforcer ces emplois dans les maisons de repos.